HYPERGONE — LA GALERIE VIRTUELLE DES MEMBRES
KRISTEL TREMBLAY
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BIOGRAPHIE
Kristel Tremblay est diplômée en Études littéraires (UQAM 2003) et en Communication, Politique et Société (BA UQAM 2009), elle a été gestionnaire pour le gouvernement du Québec (2010-2016) et Médecins sans Frontières (2016-2019) avant d’amorcer une carrière dans les arts visuels. Finissante de la Maison des métiers d’arts de Québec (Sculpture) et récipiendaire d’une bourse Première ovation pour le projet de mentorat en art performance Bouche à oreille (2023), Kristel cherche à intégrer sa pratique sculpturale dans le champ (in)disciplinaire de la performance.
Elle habite depuis peu sur le Nionwentsïo/Québec et s’investit dans sa communauté comme membre du comité Atelier rêve, pour la création d’atelier d’artistes abordables et pérennes en basse-ville, elle anime L’Aérospatiale, une émission hebdomadaire consacrée aux arts visuels sur les ondes de CKRL 89.1 et est présidente du Conseil d’administration du Lieu, centre en art actuel.
DÉMARCHE
En jouant sur les codes de la beauté, sur l’expression la vulnérabilité, Kristel Tremblay travaille des représentations de l’expérience humaine à la fois incarnée et libérée du corps. Elle cherche à transcender la matérialité du corps, notamment par l’hybridation avec des objets prothétiques. Étant investie dans une approche queer et féministe de la relation au monde, sa pratique se veut agente d’un récit prospectif d’une nouvelle humanité, une interface entre les rituels anciens et futurs, de corps disparus à corps mutants.
Kristel cherche à flouer les pôles binaires, en rapprochant les savoir-faire artisanaux des finis industriels, en jouant avec les registres des objets d’art et des objets de consommation, mais surtout en subvertissant la performativité des genres féminins et masculins par les techniques de travail et les matériaux privilégiées.
Le vocabulaire plastique développé offre une résistance esthétique et technique et, par le fait même, ouvre un champ de recherche et d’expérimentation pour un dialogue techno humaniste. L’iconographie employée dans le travail (bras, mains, objets sexuels, peau et os), renvoie aux concepts du transhumanisme, d’inquiétante étrangeté et de fétichisme. Les propositions artistiques, sculptures, installations et performances, proposent un regard empathique sur l’humain et sa réalité physique, interpellant la dimension sensible, corporelle et sensuelle des corps.