École expérimentale - Édition 2024

Micro-résidence et laboratoire

avec Maya Guy, Nelly Paquentin et Samah Saidi

Micro-résidence et laboratoire

Dans le contexte du projet d’École expérimentale, L’Œil de Poisson, en partenariat avec la Maison pour la danse, a lancé un appel offert aux artistes locaux pour des micro-résidences d’une semaine qui vont croiser les pratiques matérielles et incarnées. Un solo, un duo et un trio sont ainsi invités à croiser arts visuels et danse en travaillant autant dans les ateliers de L’Œil de Poisson que dans les studios de la Maison pour la danse. Ces courtes résidences d’une semaine mèneront à la présentation d’un laboratoire ouvert au public présenté lors de l’École expérimentale.

 

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Maya Guy, Nelly Paquentin et Samah Saidi

 

Les vidéos-performances issues de cette résidence archivent des rituels quotidiens reprenant les codes du unboxing, dans lesquelles la hiérarchie corps – produit – emballage est continuellement réarrangée. Au fil des itérations, un dispositif relationnel commence à se préciser.

Les performeur·euses y modulent les objets qui se dévoilent sous leurs yeux en jouant avec les limites du cadre de la caméra.

 

Déballer son sac. Faire l’inventaire. Ramasser.

Caméra – objets – corps – espace – caméra

“Pour moi la pierre angulaire de l’existence, c’est le plaisir.”

Devenir produit, emballé, emballant.

Redéfinir le cadre. Basculement.

Recommencer.

 

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Jury des micro-résidences

Laurence Bégin (La Rotonde), Véronique Hudon (L’Œil de Poisson), Véronique Isabelle (VU et artiste), Amélie Langevin (Maison pour la danse), Julien Saint-George-Tremblay (commissaire indépendant et coordonnateur de l’École expérimentale) et Mario Veillette (enseignant à l’École de danse de Québec, chorégraphe et danseur).

Informations pratiques

 

Laboratoire public : 2 novembre 2024, à 19h00

Maison pour la danse

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Activité en français

 

MAYA GUY

 

Teinté.e par ses études à l’École de Danse de Québec, Maya Guy est un.e artiste interdisciplinaire, qui se revendique de la danse-théâtre, du post-post-moderne et des bords de mer.  Iel se prête au jeu de l’interprétation pour des artistes comme Josiane Bernier, la compagnie Papillon Blanc, Zia Lab Créatif et Jacynthe Carrier.

 

Ses chorégraphies ont été présentées dans le contexte de Osez! En solo et sa recherche Poésie Ordinaire au Labo Libre de la MPLD. Sa gestuelle est composée d’une part d’un mouvement banal, formé par la tâche, qui se veut volontairement très près du quotidien du public. Les références pop et les allusions à l’enfance s’y glissent comme des indices à déchiffrer. S’y superposent des moments bien conscients de leur dramatique et de leur forme ultra-stylisée. En orchestrant la succession de ces images scéniques, Maya cherche une poésie multicouches, à la fois intime et engagée. 

NELLY PAQUENTIN

 

Interprète en danse contemporaine, créatrice et performeuse, Nelly aime explorer le spectre de la création collective avec des artistes polyvalent.e.s issu.e.s de disciplines diverses. Elle est donc également amenée à collaborer avec le milieu théâtral, musical et performatif de Québec à titre d’assistante à la mise en scène, chorégraphe, œil extérieur et/ou conseillère artistique au mouvement.
Par le biais de la création, Nelly cherche à chatouiller le dépassement de soi, la prise de risque et l’énergie brute du corps afin d’aller chercher la construction d’images fortes. Elle s’arme généralement de diverses matières pour amener l’imaginaire dans un univers à la fois poétique et étrange. Animée par l’insatiable soif d’apprendre et de partager, Nelly envisage la création collective comme un espace politique, stimulant et rassembleur.

SAMAH SAIDI

 

Samah Saidi s’intéresse au lien entre le corps et les mediums audiovisuels. Saidi investigue les parts de tangible, de proprioceptif, dans l’expérience d’un dispositif de captation ou de diffusion vidéo et/ou audio, par des stratégies de détournement, de régression ou d’accentuation. Il peut s’agir d’utiliser un flux vidéo en direct comme d’un repère falsifié du corps dans un espace (détournement), d’exploiter le reflet d’une tablette électronique plutôt que la caméra qui y est intégrée pour générer une image en direct (régression), ou de surexposer une image projetée à l’aide de sources lumineuses externes (accentuation).

 

Saidi cherche ainsi à subvertir des caméras, des micros, des tablettes, des casques VR et d’autres appareils accessibles au consommateur moyen. Il tente d’en faire des instruments qui appellent à une attention et à un déploiement du corps. Il essaye également de faire en sorte que ces dispositifs dévoilent leur propre fonctionnement.