École expérimentale - édition 2024
Ce qu'elles cueillent
matérialités réparatrices, cueillette éthique et maternance
Conférence avec Noémie Fortin
et ses invitées Karine Locatelli, Annie France Leclerc et Angela Marsh
Ce qu'elles cueillent :
matérialités réparatrices, cueillette éthique et maternance
Engagées dans des pratiques artistiques en résonance avec la pensée écoféministe, Angela Marsh, Karine Locatelli et Annie France Leclerc cultivent chacune un rapport sensible au territoire, au monde végétal et, plus largement, au vivant. Leurs œuvres installatives témoignent des relations affectives et non hiérarchiques qu’elles entretiennent avec le monde naturel et avec ce qu’elles cueillent. Dans une conversation animée par Noémie Fortin, commissaire indépendante et autrice, les trois artistes discuteront de matérialités réparatrices, des questions éthiques que pose la cueillette et de l’élargissement du concept de maternance au monde au-delà de l’humain.
Informations pratiques
3 novembre 2024
15h30 à 17h00
Maison pour la danse, Studio B
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Activité en français
NOÉMIE FORTIN
Originaire de Lac-Mégantic, Noémie Fortin est une commissaire indépendante, autrice et travailleuse culturelle basée dans les Cantons-de-l’Est. Elle vit avec sa famille sur le territoire traditionnel non cédé de la Nation W8banaki, le Ndakina, où elle accompagne des démarches artistiques, agricoles et communautaires axées sur le soin du vivant. Sensible aux formes et pratiques enracinées dans la pensée écoféministe, elle concentre ses recherches sur l’art écologique qui sort des institutions pour aller à la rencontre des territoires et des communautés, avec un intérêt particulier pour les milieux ruraux. Ses plus récents projets de commissariat ont été présentés à la Biosphère de Montréal, la Manif d’art 11, la Galerie d’art Foreman, au 3e Impérial, ainsi qu’à RURART. Ses écrits sont publiés dans diverses revues spécialisées, dont Esse arts + opinion, Vie des Arts et Le Sabord. Elle a étudié l’histoire de l’art aux Université Bishop’s et Concordia et œuvre aujourd’hui à titre de codirectrice du Centre d’art Rozynski.
KARINE LOCATELLI
Native de Lévis, Karine Locatelli demeure dans la région de Charlevoix, plus précisément aux Éboulements, où elle travaille dans son atelier-galerie. Titulaire d’une maîtrise en arts visuels, elle partage son temps entre des projets de création, de diffusion et de médiation culturelle. À travers la représentation paysagiste en dessin, elle poursuit la tradition pleinairiste de sa région. Elle a réalisé plus d’une trentaine d’expositions, collectives et solo, de résidences de création et de foires au Canada, en France et au Portugal. Ses œuvres se retrouvent dans des collections publiques et privées, dont celles du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, de la Fondation David Suzuki, de la ville de Lévis, de la Banque TD de Toronto et d’Hydro-Québec.
ANGELA MARSH
Originaire de Montréal et de Toronto et installée à Québec, territoire non cédé du Nionwentsio de la nation Huronne-Wendat, Angela Marsh crée des projets artistiques-écologiques-relationnels qui sont le résultat d’une recherche de réciprocité intime et d’apprentissage du vivant. Cette année, elle présente son nouveau projet d’art-friche, Le jardin des créations de tout bien, dans le cadre du Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, et elle participe également à l’exposition Rewilding au Musée Canadien de la Nature à Ottawa et à l’exposition du collectif des Vivants chez VU Photo. Depuis presqu’une décennie, Angela réalise des projets collaboratifs en art-écologie dans des écoles à travers le Québec. Cet automne, elle est professeure invitée à l’École d’art à l’Université Laval. Elle est militante au sein des groupes les Mères au Front et Québec Sans Pesticides.
ANNIE FRANCE LECLERC
Annie France Leclerc est originaire de Rimouski et travaille à Montréal depuis maintenant quinze ans. Elle a grandi entourée par la forêt, ce qui a grandement influencé son rapport au monde. Ces dernières années, elle a fait du parc du Boisé-de-Saint-Sulpice, à Montréal, son sujet d’étude principal. Son travail a notamment été présenté à la Galerie d’art Stewart Hall (Post-Invisibles 2024), au Centre d’exposition Expression (2024, 2022), à Vrille Art Actuel (2022), par Art Souterrain (2023), à la Galerie de l’UQAM (2021) et à L’imprimerie centre d’artistes (2021-2022). Elle détient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia (2012) et une maitrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2022). Elle a enseigné la photographie (Collège Jean-Eudes, 2012-2018; UQAM, 2020) et anime des ateliers créatifs et des marches portant sur les « mauvaises herbes », les plantes colorantes, les encres et les teintures végétales.