Le projet
Épistoliers
Pour jouer, et pour maintenir le lien qui les unit, le duo d’artistes composé de Pierre Gauvin et d’Éric Simon s’est échangé de nombreuses lettres et paquets, partageant idées, objets et poésies, tout comme l’ont fait avant eux de nombreux artistes à travers l’histoire. S’inscrivant dans le Mail Art, leur collaboration rejoint à merveille les propos d’Abraham Flexner, qui soutient que les démarches motivées par la simple curiosité menaient aux plus grandes découvertes dans le domaine scientifique. Dans cette optique, le duo crée d’après des explorations sans objectif, par pur plaisir.
Leurs échanges de lettres ont débuté il y a plus de vingt ans après le déménagement d’Éric Simon à Hudson. En 2014, la fréquence de leurs échanges postaux s’accélère, inaugurant une nouvelle vague de correspondances. De son côté, Pierre Gauvin avait commencé à écrire une lettre monumentale, comportant près de 360 pages écrites à la main, qu’il envoya à Simon l’année suivante. Cette blague de Gauvin est la plus longue lettre d’une correspondance qui en contient plus de 300 et dans lesquelles sont abordés une multitude de sujets éclectiques : milliardaires, dromadaires, univers parallèles, Sumac, cocktails-dînatoires de hot-dogs, design en steak haché, etc. L’exposition Épistoliers présente un assemblage d’environ 900 documents écrits et visuels, incluant les enveloppes et des timbres personnalisés. Il y a de quoi lire !
Lancement de livre – À l’occasion du vernissage de l’exposition, le livre Simon & Gauvin sont deux drôles d’épistoliers, publié chez Moult éditions, sera présenté en primeur par les artistes et les éditeurs, accompagné de lectures et de démonstrations d’eau bouillante.
À propos de l'artiste
Pierre Gauvin et Éric Simon
Pierre Gauvin
Né en 1959 à Montmagny, Pierre Gauvin a grandi à Thetford Mines et Victoriaville au Québec. Son père était représentant pour la compagnie Impérial Tobacco.
Il a obtenu un bac de l’Université Concordia à Montréal où il a étudié la photographie, le cinéma et la musique électroacoustique. Son travail a été présenté au Québec et au Canada depuis la fin des années 80, notamment au Centre Vu à Québec, chez Clark, chez Circa et chez Occurrence à Montréal et à Platform à Winnipeg. L’artiste a effectué plusieurs résidences de créations au Québec et à l’étranger. Gauvin a donné des conférences, fait des lectures publiques et des performances musicales et il participe régulièrement à des jams en ligne avec des musiciens internationaux. Sa recherche a été soutenue au fil des ans par de nombreuses bourses. Il vit et travaille maintenant à Montréal.
Éric Simon
Éric Simon est né à Montréal en 1961. Après un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia en 1984, il a obtenu une maîtrise en arts visuels de l’UQÀM en 1999. En 1993, David Blatherwick et lui ont ouvert la galerie Comme des stars, puis l’ont fermée aussitôt l’exposition terminée. Dans la décennie qui a suivi, l’artiste a créé trois autres galeries éphémères : la galerie Silk Master/Maître de soi, la galerie Aux plus graves ennuis où il s’exposait en effet aux plus graves ennuis, et la galerie Pas de tataouinage dont le slogan « Au pas de tataouinage, marchons ensemble » ralliait les invités. Pour chacune, il était prévu qu’elle ne survive pas à l’exposition des œuvres. Le travail de Simon a aussi fait l’objet de plusieurs expositions individuelles et collectives à travers le monde et il a obtenu plusieurs bourses. Il a agi en tant que commissaire d’expositions et a écrit des textes pour des publications. L’artiste a également publié des romans et de la poésie au Québec et en France. Éric Simon a aussi eu l’immense joie de travailler avec des jeunes artistes pendant plus de vingt ans en enseignant les arts plastiques au CÉGEP John-Abbott, puis à l’Université Concordia dont il a également dirigé les départements de Beaux-arts.