Grande galerie

La résonance de la nature

Type de projet

Exposition

Date

12 janvier 11 février 2024

Vernissage

12 janvier 2024 dès 17 h

Site web

Le projet

MOT DU COMMISSAIRE

 

Pour la deuxième année consécutive, L’Œil de Poisson organise une exposition de ses membres  dans  sa  Grande  Galerie.  Intitulée « La  résonance  de  la  nature »,  cette  exposition  pose les  fondements d’une réflexion approfondie sur le lien entre la nature et l’art contemporain. Cette  thématique  est  explorée  avec  diverses  perspectives  par  sept  artistes  québécois,  membres  du  centre  de  Québec,  qui  intègrent  les questions écologiques actuelles dans  leurs  pratiques  artistiques :  Isabelle  Demers,  Pascale  Laliberté,  Josiane  Lanthier,  André  Ménard,  Fanny  Mesnard, Olivier Roberge et Guillaume Tardif

 

À  travers  l’histoire,  la  nature  a  toujours  inspiré  les  artistes,  stimulant  leur  créativité,  suscitant  des  réflexions et  même  provoquant  la  contemplation.  Aujourd’hui,  face  à  la  dégradation  environnementale  mondiale,  les  artistes  créent  des  œuvres  uniques  qui,  parfois au-delà de toute intention politique, témoignent de la beauté fragile et menacée de  cette nature vulnérable. Cette réalité souligne l’importance cruciale de la connexion actuelle  entre l’être et son environnement, transcendant toute forme artistique. 

 

Les  artistes  de  l’exposition  explorent  à travers  une  diversité  de pratiques artistiques,  la  complexité  de  cette relation, avec  une  sensibilité  tantôt  écologique,  tantôt  contemplative.  Certains  optent  pour  une célébration  esthétique,  utilisant  leur  art  pour  transmettre  une  beauté sublime et  un  respect indéniable envers la  nature.  Leurs  œuvres,  véritables  odes  visuelles,  nous  rappellent  la  nécessité  de  préserver  notre  planète,  non  seulement  par  le  biais  d’actions  écologiques,  mais  aussi  par  une  appréciation  continue  et  une  valorisation considérable de la nature. 

 

André Ménard et Guillaume Tardif partagent une passion commune pour la  récupération,  insufflant une  nouvelle  vie  à  des  éléments  recyclés  à  travers  une  pratique  décomplexée d’assemblages sculpturaux. Fanny Mesnard, quant à elle, conçoit des indices énigmatiques  de rituels initiatiques qui ont déjà eu lieu, offrant la possibilité de se reconnecter avec une nature fantasmagorique.  Isabelle Demers intègre habilement des écosystèmes  variés dans  des  installations  captivantes,  tout  en  équilibrant  subtilement  beauté  et  brutalité.  Josiane  Lanthier  exprime  avec  virtuosité  sa  vision distinctive du  paysage,  mettant  en  avant  une  perspective singulière des jeux de lumière, des nuances de couleurs, et des effets optiques  qui  convergent harmonieusement dans  des  œuvres  picturales de  grandes  dimensions.  Parallèlement,  Olivier  Roberge  fait  transparaître la  subjectivité  du  spectateur  dans  sa  compréhension et son analyse de la nature  fondamentalement paradoxale de l’univers qui  l’entoure.  Enfin,  Pascale  Laliberté  sculpte  avec  finesse  la  vulnérabilité  changeante  de  la  nature,  explorant  la  transformation  de  la  lumière  avec  les  changements  climatiques  et  soulignant l’aptitude à se reconstruire, une qualité cruciale pour l’avenir selon l’artiste. 

 

Ensemble, ces artistes enrichissent l’exposition en apportant différentes perspectives sur la  relation  entre  l’art  contemporain  et  la  nature,  instaurant  un  dialogue  stimulant  et  nécessaire sur les enjeux écologiques actuels. Les œuvres exposées, au-delà de leur impact esthétique,  émettent  des  appels  à  l’action  et  à  la  contemplation.  En  les  parcourant dans  l’espace de la Grande Galerie, les visiteurs sont invités à réfléchir sur leur propre rôle dans  la préservation de l’environnement qui nous entoure. De ce fait, l’exposition « La résonance  de la nature » ne se limite pas à offrir une expérience esthétique, mais se transforme en une  plateforme  inspirante  pour  le  changement,  un  rappel  vibrant  de  notre  devoir  envers  la  planète que nous habitons. 

 

Paul Brunet

***

Activation de l’œuvre de Pascale Laliberté à 19:00 le 12 janvier 2024.

 

Communiqué de presse

À propos de l'artiste

La résonance de la nature

Paul Brunet – Commissaire

 

Paul Brunet vit et travaille à Québec. Détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en arts  visuels de l’Université Laval, il se consacre principalement aux pratiques picturales, ainsi qu’à  explorer et définir la notion de peinture-installation. Depuis dix-huit ans, l’artiste a exposé son  travail dans des foires à Vancouver, Chicago et Toronto, ainsi que dans de multiples centres  d’artistes, galeries et lieux alternatifs au Québec. Ses œuvres font partie de plusieurs collections  particulières au Canada et aux États-Unis. 

Ayant travaillé dans le domaine des arts visuels plusieurs années, Paul Brunet connait bien  l’écosystème des centres d’artistes ainsi que celui du marché de l’art au Québec. Ayant une  démarche soutenue en tant qu’artiste-commissaire et comme expert en arts visuels sur plusieurs  jurys de la province, il spécialise sa recherche sur les pratiques picturales actuelles et  émergentes. Son travail en tant que commissaire d’exposition a été présenté à plusieurs reprises  dans la ville de Québec et de Montréal.

 

ARTISTES

 

Isabelle Demers

 

Détentrice d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval, Isabelle Demers vit et travaille à Québec. Ses activités artistiques se déploient autour de la pratique du dessin, de la sculpture et de l’installation. Son travail a été présenté dans divers événements et expositions collectives et individuelles au Québec et à l’international, notamment à L’Œil de Poisson (Québec), au Musée d’art contemporain des Laurentides (Saint-Jérôme), à Langage Plus (Alma) et pendant l’événement Flow au Seaport Museum (Philadelphie) ainsi que OpenArt à Orebro en Suède. Elle a été récipiendaire du Prix Videre pour son exposition Lourd comme un cheval mort présentée à la Chambre Blanche. Elle crée également des œuvres d’art public au sein du duo Demers-Mesnard depuis 2017.

 

Pascale Laliberté

 

Pascale complète la Techniques de métiers d’art en sculpture à la Maison des métiers d’art de Québec à la suite de nombreuses expériences professionnelles et académiques à l’extérieur du Québec dans les domaines de la politique et de l’urbanisme. 

Son parcours exerce une grande influence sur ses sources d’inspiration et l’amène à s’intéresser à la génération de sens au travers de la création d’espaces physiques et mentaux dans son processus créatif.

L’expression par le mouvement, principalement par le biais de la danse, joue également un rôle important dans sa démarche artistique. Pascale bonifie son approche en complétant régulièrement différentes formations en danse à Montréal et à Québec. Ses recherches actuelles portent sur le travail de la matière en relation au geste dansé. 

L’artiste a notamment participé à l’édition 2021 des Passages Insolites à la Citadelle de Québec et à la Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli 2021. Elle reçoit la bourse de projet Première Ovation qui lui permet de développer un corpus d’œuvres et d’exposer dans le réseau de la Bibliothèques de Québec en 2022 et 2023. Sa première œuvre d’art public, fruit d’une résidence de création portant sur la relation entre le bois, l’outil et la phrase chorégraphique, est exposée dans un parc municipal de Saint-Jean-Port-Joli à l’automne 2023. 

 

Josiane Lanthier

 

Née en 1989, Josiane Lanthier vit et travaille à Baie Saint-Paul. Elle est titulaire d’un baccalauréat en Arts visuels et médiatiques à l’UQÀM en 2014. Principalement axée sur la peinture de paysage, sa pratique se caractérise par une recherche sur la couleur. Son travail se démarque par le traitement de la lumière et la superposition des différentes textures. L’émergence ponctuelle de formes étonnantes, presque fantomatiques, ajoute aux scènes représentées une touche donirisme et de poésie. Elle s’intéresse à plusieurs moyens d’expression, comme les textiles et la couture qu’elle ajoute occasionnellement à ses tableaux. Elle présente notamment son travail à la galerie Champagne-Paradis à Kamouraska et chez Simon Blais à Montréal. Ses œuvres figurent dans les collections de la Banque Scotia, du Hilton Québec, ainsi que dans une multitude de collections privées au Canada, États-Unis, Allemagne, Danemark et Italie.

André Ménard

 

Né à Montréal, André a grandi à Québec. Il a obtenu son DEC Techniques de Métiers d’Art –
Option Sculpture en 2023. Il a présenté ses premières œuvres à l’exposition des finissants de la MMAQ au Centre Materia en juin 2023. Il vit et travaille à Québec.

Il crée des sculptures abstraites en bois ou avec des matières récupérées. Il utilise ces matériaux par préoccupation environnementale. Il cherche des formes organiques en relief rappelant la topographie ou l’érosion. Il monte les pièces en assemblage par collages. Il sculpte en taille directe avec des outils électriques et pneumatiques. Son processus est intuitif et spontané, il laisse la matière l’inspirer des formes courbes unifiées qui varient en complexité et détails.

 

Fanny Mesnard

 

Fanny Mesnard a complété deux Maîtrises à l’université d’Aix-Marseille et à l’École Supérieure  des beaux-arts de Marseille-Luminy (2004), développant son univers artistique à partir de la  peinture. Arrivée au Québec en 2008 pour participer au Symposium de Baie-Saint-Paul, elle  est devenue une artiste multidisciplinaire qui réfléchit à partir du dessin. Ses allers-retours  entre la peinture, la sculpture céramique, la performance, la création textile, le travail  d’installation et ses immersions ponctuelles dans la nature nourrissent son imaginaire et lui  permettent de développer une mythologie personnelle en faisant évoluer son vocabulaire  esthétique.  

Au cours des quinze dernières années, elle a réalisé de nombreuses expositions solo et  collectives, au Canada et en Europe. Pour Manif d’art 9 (Musée national des beaux-arts du  Québec, 2019) et à la Salle Alfred-Pellan la Maison des arts de Laval (2021), elle a produit deux  installations d’envergure immersive. Depuis 2018, elle œuvre également en art public, en solo  ou au sein du duo Demers-Mesnard. Elle a reçu le soutien financier du CALQ et du CAC  plusieurs fois, dont récemment pour développer sa recherche lors de résidences qui lui  permettent d’explorer le conte, le folklore et la danse comme moyens de manifester une  appartenance à un territoire, pour s’y ancrer et s’y rencontrer. En Norvège (Nordic Artist’s Center Dale), au Nunavik (Pivallianiq Program), à travers l’illustration d’un livre (Il était un lac  au rat musqué) ou à Québec où elle réside (Recto Verso), ses œuvres récentes sont peuplées de faunes, personnages anthropomorphiques qui portent les traces des lieux traversés et des performances réalisées avec des enfants, des danseuses, et des sculptures interactives.

 

Olivier Roberge

 

Formé en ébénisterie artisanale, Olivier Roberge confectionne des paysages sculpturaux miniatures en employant une méthodologie tirée du savoir-faire des maquettistes pour ériger des mondes poétiques. Né à Québec en 1981, il vit et travaille désormais à Deschambault. Roberge a participé à des expositions collectives à Québec au centre Materia (2019, 2016), à L’Œil de Poisson (2017), au Musée national des beaux-arts du Québec (Fait main, 2018) ainsi que dans le contexte de la Foire en art actuel (2013), de la Manif d’art 8 (2017) et 9 (Galerie Michel Guimont, 2019). Il a également exposé à Montréal à la Duran Mashaal Gallery (2017), au centre d’exposition de l’Université de Montréal en plus de participer à la Foire d’art contemporain de Saint-Lambert (2015, 2016, 2017), où il a remporté le prix du public (2016). Il vient de terminer une tournée de sept expositions au Québec avec son diorama monumental Hoc est corpus meum. Ses œuvres font partie de collections privées et publiques, dont celles de Desjardins, d’Affaires mondiales Canada et du musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.

 

Guillaume Tardif

 

Guillaume Tardif est un artiste visuel qui vit et travaille à Québec. Depuis 2008, ses œuvres ont été présentées dans le cadre de plusieurs expositions solos et collectives, à Québec, Sherbrooke, Montréal et Winnipeg. Utilisant majoritairement la sculpture et l’installation, son travail se promène entre projets in situ éphémères et œuvres d’art public. À Québec, il est entre autres connu pour ses œuvres Trop fort pour la ligue, un hommage au passage de Guy Lafleur dans les Remparts, et Gros loup, qui trône fièrement en plein cœur du quartier Limoilou. En parallèle avec sa pratique en arts visuels, il est actif dans le milieu de la musique alternative depuis plus de 25 ans. Il est saxophoniste et chanteur dans divers projets (MAP, FEUXDEFORÊT, Charlie Foxtrot), mais également conseiller artistique et responsable de la formation à L’Ampli de Québec.

Crédit : CFO

Crédit : CFO

Crédit : CFO

Crédit : CFO

Crédit : Vincent Drouin

Crédit : CFO