Le projet
L'immobile
Depuis quelques années, Jonathan Plante explore de manière artisanale l’imagerie lenticulaire dans le but de créer ce qu’il appelle un «paracinéma lenticulaire», c’est-à-dire, un cinéma sans son dispositif usuel : boîte noire, projection et spectateur fixe. Pour sa première exposition solo à Québec, l’artiste a développé une série de sculptures réalisées à partir de ce matériau. Non sans évoquer le minimalisme, tant par leur forme que leur approche conceptuelle et expérientielle, ces œuvres revisitent des réflexions propres à l’art et au cinéma abstraits notamment par leurs variations chromatiques et leurs jeux formels avec le médium. Intitulée L’immobile, cette exposition en est une sur la temporalité et la forme du mouvement toutes deux induites par les déplacements du visiteur dans l’espace. Les animations ainsi générées jouent à la frontière d’une esthétique kitsch et d’une culture technologique.
Dans un travail qu’il qualifie de «cinéplastique», Plante explore les conditions d’apparition du mouvement de l’image. Il s’intéresse notamment à l’image fixe mise en mouvement par le déplacement du regardeur. Ses expositions sont un terrain de recherche sur la perception visuelle faisant écho à l’art optique et au cinéma expérimental. Par l’exploration des temporalités de l’image, il est à la recherche de nouvelles modalités du regard.
À propos de l'artiste
Jonathan Plante
Jonathan Plante est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal. Ses œuvres ont été présentées à l’occasion d’expositions individuelles à la Galerie de l’UQAM, à la Galerie Division, au Musée d’art contemporain des Laurentides de même qu’à De Ateliers à Amsterdam. Il a également pris part à différentes expositions collectives au Québec, aux États-Unis ainsi qu’aux Pays-Bas. En 2013, l’artiste a réalisé Lapincyclope, la première d’une série d’expositions destinées à un jeune public présenté par VOX — Centre de l’image contemporaine à Montréal. Son travail fait partie de plusieurs collections publiques et privées dont celles du Musée d’art contemporain de Montréal et du Musée national des beaux-arts du Québec. Jonathan Plante vit et travaille à Montréal, il est représenté par la Galerie Hugues Charbonneau.